Andrew Comiskey
Un homosexuel peut-il changer? Une personne qui a des sentiments à prédominance homosexuelle peut-elle espérer un jour avoir des appétits et des relations qui soient distinctement hétérosexuels?

Ceux qui luttent contre des désirs homosexuels peuvent changer. Mais ils ne peuvent pas accomplir seuls la transition. Un effort entrepris seul échouera, parce que l’identité sexuelle a des racines profondes et puissantes. Le changement se produit seulement, bien que lentement, lorsque la personne concernée soumet son combat à son Créateur et Rédempteur, ainsi qu’à des personnes de confiance qui l’assistent dans les étapes de restauration.

Je fais personnellement l’expérience de ce processus et je suis rempli de respect face à la capacité qu’a mon Père céleste de produire des changements et de me soutenir dans son amour pendant cet accompagnement. L’itinéraire qui m’a conduit de l’homosexualité à une identité hétérosexuelle a été révélateur. Il m’a montré le coeur de Dieu: Il est d’une compassion suffisamment fidèle pour demeurer avec moi, même dans mes ténèbres, et suffisamment puissante pour exposer mes zones d’ombre et toucher les domaines de faiblesse et de fragilité en moi.

Il faut comprendre la réorientation sexuelle dans le contexte plus large d’une maturation, d’un processus qui implique les émotions, l’intellect et l’esprit de la personne et de la nécessité que ces trois domaines soient informés et renouvelés par le Créateur.

Les problèmes liés à la sexualité ont des racines profondes et solides. Il faut du temps pour les résoudre. Et ce processus de changement est dynamique; il progresse par coup, est sujet à des victoires inspirées et à des luttes inattendues. Je peux dire que Dieu m’a merveilleusement libéré pour me rendre la capacité d’aimer comme il le veut, mais il n’a pas terminé avec moi. Je discerne parfois encore en moi des tendances embarrassantes et immatures qui exigent sa grâce et sa puissance, ainsi que la patience de mon entourage…

La réalité du mal

En dépit de la victoire du Christ en nous, ni le péché ni Satan ne sont totalement détrônés. Jésus a brisé l’ultime pouvoir des deux. Satan a investi beaucoup d’énergie dans les déviances sexuelles, y compris dans l’homosexualité. Lorsqu’une personne veut être vraiment libre, elle doit être disposée à entrer en lutte contre l’ennemi dans ses épreuves. Pour cela il est nécessaire de faire des plans de bataille et de les mettre en pratique. En nous accordant sa puissance, Jésus nous appelle au combat!

Saisir la vérité sur les manipulations de Satan dans le péché sexuel nous amène à réaffirmer l’intention originelle de Dieu pour la sexualité, à reconquérir la motivation qui nous pousse à rechercher l’union avec l’autre, corps, âme et esprit, et à soulager ainsi notre solitude.

L’image de Dieu s’exprime aussi en termes de fidélité conjugale. Son engagement envers son peuple et le désir qu’il a de voir les siens s’engager sont symbolisés par la fidélité de l’alliance hétérosexuelle.

L’analogie fonctionne aussi dans le sens inverse Ep.5:25-33.

Mais si la puissance de la sexualité au sein de l’alliance conjugale reflète la puissance de l’engagement de Dieu envers l’humanité, une sexualité fragmentée est révélatrice de ténèbres spirituelles et elle attriste le coeur de Dieu. Elle jette une ombre sur la personne même du Créateur, sur la manière dont il veut que nous aimions les siens et soyons aimés d’eux.

L’allégeance d’Israel envers d’autres dieux avait pour effet de diviser son coeur et d’affaiblir son système immunitaire spirituel. Le peuple courait le risque de tomber malade et de sombrer dans l’apathie. De plus ne plus insensibilisée à son alliance avec Dieu, la nation devint démonisée. Sa quête d’idoles et les pratiques sexuelles immoralss qui l’accompagnaient étaient enveloppées de ténèbres. Jé.3:13, 23-25, 7:30, 13:25-27.

Dans sa désobéissance envers l’Éternel, Israel construisit des autels à Baal sous la forme d’images phalliques de bois et fit des offrandes de nourriture à Astarté, la déesse de la terre.

Baal et Astarté étaient des idoles cananéennes, les dieux de la fertilité. Tous deux représentaient les cycles «naturels» de la vie, sans toutefois reconnaître l’Éternel – le Créateur et le seigneur de la nature. Ces dieux servaient d’intermédiaires à l’adoration du soleil, de la reproduction, de la moisson, des rythmes de la vie. Contrairement à l’Éternel qui était adoré comme le saint «Autre», Baal et Astarté ne pouvaient être rencontrés qu’au travers de la libération des désirs sensuels de leurs adorateurs. L’adoration qui leur était consacrée dégénérait en un érotisme intense. Parfois, l’offrande qui était faite à ces dieux de la fertilité prenait la forme d’un orgasme illicite.

Mais Baal et Astarté n’étaient pas des dieux réels. Ils étaient tous deux des contrefaçons sataniques qui extorquaient la sexualité des mains du Créateur, la réduisaient à un érotisme débridé qui était ensuite présenté comme objet d’adoration. Se soumette à ces deux, c’était plier le genou devant des principautés démoniaques de perversion sexuelle. En effet, des images idéalisées et érotisées de la créature étaient adorées, et ce culte ne pouvait que dégénérer en orgies. Cette collision de corps entre personnes sans noms et sans visages définit toute la mesure de l’idolâtrie dont le peuple d’Israel pouvait se rendre coupable.

L’idolâtrie moderne

Mais l’idolâtrie, spirituelle et sexuelle, a-t-elle un quelconque rapport avec l’homme d’aujourd’hui? Sans aucun doute. Chaque fois qu’un individu, chrétien ou non, abandonne son corps à autrui pour en recevoir une gratification érotique en dehors de l’alliance hétérosexuelle du mariage, il rend un culte à Baal. Le «prince» de la perversité se porte bien, merci. Nous nous prosternons devant lui chaque fois que nous nous engageons dans l’immoralité sexuelle. Il se peut que nous ne prononcions aucune prière verbale à l’intention de Baal ou d’Astarté, mais nous les adorons lors de chaque orgasme illicite, de chaque fantasme immoral, de chaque coup d’oeil sur la pornographie, de chaque geste séducteur.

L’ennemi de nos âmes accorde une attention spéciale à notre vulnérabilité sexuelle. Il connaît bien la puissance d’une sexualité inspirée qui révèle Dieu et répond fidèlement à nos besoins. Il connaît les ravages que produit la perversion, la manière dont elle obscurcit notre vrai moi et rivalise puissamment avec notre premier amour pour Christ. C’est pourquoi Satan désire nous rabaisser et nous limiter par la perversion sexuelle. Il se marie lui-même à nos vulnérabilités intérieures, stimule la conception du péché et devient ensuite le seigneur de cette nouvelle expression de perversion, se délectant de ses effets dominateurs sur nous, ses sujets. Il nous aide à alimenter la perversion, cherchant sans cesse à détruire notre allégeance envers Jésus afin de nous conduire à une éternité infernale.

Satan se délecte particulièrement de la perversion homosexuelle, non seulement parce qu’elle se produit en dehors du mariage, mais aussi parce qu’elle souille l’image même de Dieu qui reflète le masculin et le féminin.

L’ennemi perpétue un mythe de premier ordre, le sentiment de la supériorité du genre: nous, qui sommes du même sexe, sommes supérieur(e)s à vous, de l’autre sexe. Cette idée est particulièrement forte dans le lesbianisme. Les femmes en lutte contre des tendances lesbiennes se retrouvent généralement sur la base de ce qu’elles perçoivent comme la supériorité de la femme à aimer et être aimée. Une telle attitude, issue souvent de blessures et confirmée par des expériences trompeuses, maintient les femmes dans le bourbier de rapports de dépendance avec des personnes du même sexe. En fait, ces relations sont contrôlées par le Malin qui, en habitant la perversion, mise sur la rébellion contre l’ordre de Dieu.

La raison pour laquelle Satan «habite» le désir de relations sexuelles avec quelqu’un du même sexe est évidente. Sans la présence d’hommes dans le cercle fermé de femmes aux tendances lesbiennes, la lumière et l’objectivité du vrai masculin ne peuvent informer les schémas obscurs et ambigus de ces relations exclusivement féminines, les femmes étant souvent inconscientes des dangers qu’elles courent.

Lorsque nous transgressons volontairement les limites établies pour nous protéger, je veux parler des limites d’une alliance conjugale hétérosexuelle, nous nous ouvrons à l’oppression satanique. A l’instar des Israélites, nous dressons dans nos coeurs des autels à Baal pour en recouvrir l’autel de Jésus.

Trouver la délivrance

Nous devons prendre conscience de cette réalité spirituelle si nous voulons la combattre. Et l’arme principale dans cette guerre est l’amour de Jésus. C’est dans la mesure où nous apprenons à soumettre nos luttes, nos besoins insatisfaits, nos vies à la miséricorde et à la compassion de Jésus que Satan doit prendre la fuite. Notre engagement envers les vrais désirs de notre coeur nous libère de l’asservissement à des désirs inférieurs. Nous avons besoin de la présence de Jésus! Nous ne pouvons être libérés des ténèbres tant que nous ne baignons pas dans la lumière.

Nous serons délivrés si nous répondons à l’amour divin en proclamant notre allégeance envers le règne de Jésus-Christ dans nos vies. Par délivrance, je n’entends pas la libération globale et instantanée de nos sentiments homosexuels. Comme nous le verrons, la guérison émotionnelle et relationnelle doit aller de pair avec la délivrance. Mais la délivrance, définie comme «le pouvoir de l’amour qui purifie du pouvoir de la perversion», libère celui (ou celle) qui souffre en lui permettant de grandir dans la grâce et la vérité. Elle débarrasse la personne concernée du pouvoir dominateur et envahissant de la convoitise. Dieu nous libère ainsi afin que nous puissions nous redresser et nous appuyer sur Jésus face à la tentation, au lieu de nous avachir vers le péché. La puissance de Dieu se répand ainsi dans l’âme et la volonté de celui qui lutte, le libérant afin qu’il choisisse Jésus et grandisse dans son amour.

La délivrance accompagne une repentance authentique, la volonté de se tourner vers Jésus. Conscients de la puissance de son amour, les hommes et les femmes qui luttent contre des désirs homosexuels renoncent à toute perversion qui se trouve à leur portée. Ils proclament Jésus comme leur homme fort et permettent au St-Esprit de faire en eux son oeuvre purificatrice. Mais ils doivent aussi prendre la décision de s’éloigner de tout objet de perversion s’ils ne veulent pas courir le risque d’être encore plus liés qu’auparavant…

L’Église a besoin de ces gens qui souffrent! de l’oeuvre profonde de restauration que Jésus a opérée dans la vie de chacun émergera l’autorité de guérir. C’est là que Jésus demeure, plein de grâce et de vérité. Mais il ne se satisfait pas d’y faire sa demeure. Il insiste pour jaillir de la vie de chaque personne qui souffre afin de proclamer sa fidélité à faire ressusciter les morts. Il guérit les blessures infligées par l’homosexualité. Il se glorifie dans l’honnête témoignage que ses enfants rendent à son autorité dans la guérison. Grâce à la restauration de ceux qui souffrent et luttent, l’Église et le monde se réveilleront pour constater la puissance de l’amour de Dieu.

– Andrew Comiskey a été homosexuel dans les milieux du cinéma à Hollywood pendant des années. Ceci est un extrait de son livre «Vers une sexualité réconciliée» traduit par le webmestre

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